Hommes et châtaigneraies ont coexisté pendant des siècles, prenant soin l’un de l’autre…
L’homme cultivant le châtaignier pour la richesse nutritionnelle de ses fruits, et pour son bois, dense et durable, aux nombreux usages.
L’exode rural et l’importance donnée aux objectifs économiques à court terme (arrachage des châtaigniers pour l’extraction du tanin) ont accéléré le déclin de notre châtaigneraie.
Les aléas climatiques, mais aussi, le passage progressif de la culture à la cueillette, le manque d’entretien des vergers et le non-renouvellement des "vieux châtaigniers" ont favorisé la baisse de la production et le développement de maladies fongiques.
La châtaigneraie est une formation semi-naturelle héritée d’usages et de pratiques traditionnelles. L’abandon de ces pratiques entraine peu à peu la dégradation.
De ce constat et afin d’offrir un nouvel avenir aux châtaigniers au sein du Massif des Maures, un projet est né.
Ce projet, initié sur la commune de Collobrières, est porté par trois partenaires locaux : la Mairie de Collobrières, l’Association Castanéicole de l’Espace Forestier Collobriérois et le Syndicat des Producteurs de Châtaignes du Var. Son objectif est de réhabiliter les châtaigneraies et de créer les conditions permettant leur entretien de façon durable.
Afin d’y parvenir, nous travaillons actuellement à l’élaboration d’un plan d’action par parcelle prenant en compte la localisation de la parcelle, l’état de la châtaigneraie en place, le coût de réhabilitation des parcelles et les objectifs des divers propriétaires.
Dans certaines situations - parcelles adéquates et présence agricole - la remise en valeur des vieux vergers sera entreprise afin de dynamiser la production fruitière. Dans d’autres cas, agriculteurs et propriétaires envisagent déjà une sylviculture du châtaignier afin de valoriser l’exploitation du bois.
Outre les activités économiques, la châtaigneraie a encore de multiples intérêts.
En effet, les châtaigneraies entretenues ont prouvé leurs rôles de pare-feu lors des derniers incendies. Réhabiliter les châtaigneraies sur les axes stratégiques permettra donc de renforcer les aménagements de prévention des risques d’incendies.
Enfin, nombreuses sont les personnes (propriétaires ou non, résidents ou non) soucieuses de retrouver une certaine qualité de paysage en accord avec le patrimoine culturel des Maures. Les Fêtes de la châtaigne s’inscrivent dans ce mouvement de renouveau de la castanéïculture varoise. Elles sensibilisent le public au travail que représente l’exploitation d’une châtaigneraie, et tentent de faire revivre les traditions liées à la présence du châtaignier.